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C'est un album hommage complètement réussi pour moi. Chet Baker est l'un des premiers Jazzman à qui je me suis grandement intéressée. Il est paradoxal comme mec, et c'est ce qui (j'imagine) fait de lui un artiste à part entière: j'veux dire, tout les clichés sont réunis en lui, il était incompris, il à une vision de la femme complètement implicite et étrange, il prenait énormément de drogue (il est d'ailleurs mort d'une overdose, Y A PAS PLUS ARTISTIQUE -humour-) et la famille c'était pas son truc.

En gros c'était un solitaire, il aimait la compagnie futile, superflue mais le seul vrai ami qu'il est eu est sûrement lui-même. Je sais bien qu'il avait confiance en une ou deux personnes (Stéphane Belmondo par exemple) mais il restait énigmatique.

Je ne sais même plus pourquoi j'avais commencée à écrire cet article.

Tout ça pour que vous sachiez que Chet, vit encore. 

il y a trop de choses qui ont changées, et vous savez, j'aime pas ça. Non en fait vous ne savez pas, ça fait longtemps que je n'écris plus et d'ailleurs, plus personne ne me lit, mais si un jour quelqu'un voit ce texte, cet appel à l'aide, ce serait genre.. chouette?

Mais ce n'est pas un appel à l'aide comme on les connait, c'est plus une sorte de détresse instantanée. J'veux dire; je suis là, sur mon balcon, j'essaie de me rappeler pourquoi je suis toute seule maintenant, et je n'arrive pas à trouver les mots dans mon crâne, pour qu'ils sortent, pour qu'ils viennent. Pour que j'arrive à dire, à exprimer tout ça, ce fouillis étrange qui devient brouillard, qui devient poussière le lendemain, comme si ça n'avait jamais existé.

Je suis un peu perdue. Et en fait, je crois que,

j'aime me perdre, je me sens en sécurité, parce que je connais ce sentiment qui fait de moi quelqu'un d'émotif, dans l'excès, tout les jours, tout le temps. Je m'y sens en sécurité, dans le brouillard, qui devient poussière, qui devient ami le lendemain.